Wiersze - XXXVIII LE FLAMBEAU VIVANT

XXXVIII LE FLAMBEAU VIVANT

Ils marchent devant moi, ces yeux pleins de lumičres,
Qu'un Ange trčs-savant a sans doute aimantés ;
Ils marchent, ces divins frčres qui sont mes frčres,
Suspendant mon regard ŕ leurs feux diamantés.

Me sauvant de tout pičge et de tout péché grave,
Ils conduisent mes pas dans la route du Beau ;
Ils sont mes serviteurs et je suis leur esclave ;
Tout mon ętre obéit ŕ ce vivant flambeau.

Charmants Yeux, vous brillez de la clarté mystique
Qu'ont les cierges brűlant en plein jour ; le soleil
Rougit, mais n'éteint pas leur flamme fantastique ;

Ils célčbrent la Mort, vous chantez le Réveil ;
Vous marchez en chantant le réveil de mon âme,
Astres dont le soleil ne peut flétrir la flamme !